Monster Hunter Freedom 2 / Monster Hunter Freedom Unite
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Monster Hunter Freedom 2 / Monster Hunter Freedom Unite

Devenez le plus grand chasseur de monstres!!!
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Les joyaux perdus

Aller en bas 
AuteurMessage
Toby

Toby


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 24/10/2010

Les joyaux perdus  Empty
MessageSujet: Les joyaux perdus    Les joyaux perdus  Icon_minitimeDim 24 Oct - 15:08

Il fut un temps où l’on enferma toute la puissance des éléments dans quatre joyaux de cristal. Ils possédaient tous de grands pouvoirs magiques permettant à leur possesseur de contrôler les forces de la nature.
La combinaison de ces quatre joyaux en engendra un cinquième, bien plus puissant. Ce dernier détenait un tel pouvoir qu’il permettait d’engendrer la vie. C’est ainsi qu’apparurent les premiers dragons, maitres des cieux.
Les cinq joyaux permirent à la lignée des Asséniens, fondateurs du village Adrigore, de dominer la région de Tora, utilisant les dragons afin de renverser toute tentative de rébellion. Mais, après deux siècles de gloire, les quatre descendants des Asséniens, légitimes possesseurs des joyaux, ne purent se les départager. Ubrus, le fils ainé, fit concevoir en secret un sixième joyau, maitrisant les ombres. Lorsque le processus fut achevé, le monde entra dans une longue nuit froide et chaotique, chassant ainsi des habitants tout le bonheur. L’infime part de lumière restante fut enfermée au sain d’un septième joyau, gardien de la paix et de la sérénité. Au bord du désespoir, les trois descendants s’unifièrent, créant une dernière et ultime alliance contre Ubrus. Il s’en suivit une guerre, un terrible et dévastateur conflit et les sept joyaux furent perdus à jamais.










Chapitre 1 : A la veille d’un grand jour.


Il faisait déjà jour. A travers la fenêtre de ma chambre, j’apercevais, au delà du village encore endormi, les montagnes blanches à demi éclairées par la faible lueur du soleil. Je m’imaginais depuis mon enfance qu’un jour j’irais, comme les grands chasseurs, explorer l’immensité des monts enneigés. Je me voyais face au terrible Tigrex, dragon mythique vivant aux plus hauts sommets.

Pour l’heure, il me fallait descendre manger. J’aperçu, sur le chemin de la cuisine, mon père partir travailler. Il était forgeron, le seul du village. Il y avait en ce village deux sortes de métiers distincts : D’un côté les personnes travaillant dans les fermes, permettant ainsi de nourrir les huit cents habitants du village et de l’autre celles travaillant pour les chasseurs, leurs fournissant armes, armures et matériels indispensables au cours des quêtes. Les chasseurs avaient pour rôle de nous protéger contre les nombreux dangers de l’extérieur. Ils étaient séparés en trois catégories :
- Les chasseurs de rang inférieur qui s’occupaient des faibles créatures comme les petits carnivores peuplant en grand nombre les montagnes.
- Les chasseurs de rang supérieur, bien plus expérimentés, s’attaquant aux plus faibles dragons comme le fameux Kut-ku, sorte de poulet à écailles géant, crachant du feu.
- Les chasseurs de rang G, partant souvent pour plusieurs semaines combattre les plus terribles spécimens.

Comme tous les matins, le repas était servis par ma mère, levée peu de temps avant moi. Je me nomme Toby, habitant du village Auney. J’avais seize ans et j’étudiais dans une école de chasse dans l’espoir de devenir un jour un redoutable tueur de dragons et de quitter le village. Dans cette école, on étudiait le maniement des armes légères comme les katanas, les dagues ou les arcs. Pour les autres armes, nous n’étions pas assez « grand » pour nous en servir. Le lendemain, je passerais un examen afin de monter en classe supérieure. Après avoir mangé, je pris mon sac dans ma chambre, puis sortis de la maison pour rejoindre mon père à la forge. Elle se situait non loin de mon domicile, à côté d’une petite boutique où l’on vendait toutes sortes de pièges utiles aux chasseurs.

Après avoir frappé, j’ouvris la porte et entrai dans la forge. Je vis mon père tenant un katana dans ses mains. Il était fait de minerai de fer et était orné en son extrémité de petites pointes, probablement des dents de carnivores. Lorsqu’il m’aperçut, il me demanda si je pouvais prendre le katana et le déposer sur le comptoir. Le client n’allait pas tarder à arriver, un certain Langois. Je lui rappelai qu’il devait me montrer les différents minerais qui existent, pour l’examen du lendemain. Il devait finir avant cela une de ses commandes, un cor de chasse pour un chasseur de rang supérieur.
Une fois le katana en main, je pris la direction du comptoir. L’arme, qui mesurait à peu près 1m20, ne devait pas peser plus de 5kg. Elle était conçue à la perfection, le poids était équitablement répartit entre le manche et la longue lame. Une fois arrivé au comptoir, je la déposai sur un socle, en l’attente de son propriétaire.
Pendant que mon père finissait la fabrication du corps de chasse, je sortis de mon sac un livre contenant de nombreuses informations sur les différents dragons. Il me fallait connaître ce livre dans les moindres détails pour le lendemain. L’examen n’était pas une partie de plaisir. Alors que je lisais la page concernant les Rathalos, de magnifiques wyverns aux écailles rouges mesurant plus de 15mètres et pouvant projeter par un procédé que j’ignorais d’énorme boules de feu , Mr Langois apparu devant le comptoir. Il prit le katana, l’observant de toute part. Il parut satisfait du résultat. Après avoir payé, il repartit par le chemin d’où il était venu.

Il devait être une heure, ma lecture m’avait conduit à un dragon nommé Diablos, espèce vivant dans les déserts. Je me demandais ce que l’on pouvait bien ressentir face à ses deux cornes gigantesques. Mon père sortit de son atelier. Il tenait à la main un seau contenant plein de pierres différentes.
Il passa trois heures à m’expliquer ce qu’il savait sur ces minerais : où ils se trouvent, à quoi ils servent et quelles armes et armures on pouvait fabriquer avec. Mon regard se portait principalement sur un cristal nommé « cristal pur ». Il était magnifique et était selon mon père le plus rare des cristaux qu’il possède.

Le soir vint, j’étais fin près pour passer l’examen. Je me remémorais tous ce que j’avais appris au cours de cette année. Mes camarades me disaient toujours que j’étais le meilleur, que je n’aurais aucun mal à réussir l’épreuve d’entrée en école supérieure, alors pourquoi m’inquiéter ? « Demain, tout se passera bien » Je me répétais cette phrase dans ma tête, essayant de m’en convaincre. Une fois de retour chez moi, je montai dans ma chambre et m’installai sur la fenêtre, dos au mur. Je vis passer au loin Nessie, une de mes meilleures amies. Elle me fit un grand signe, me souhaitant bonne chance pour le lendemain. J’observais le soleil descendre sur l’horizon, reflétant une lumière rouge sur les vastes pentes des montagnes.

L’obscurité envahi la pièce. Je m’installai dans mon lit, attendant que le sommeil vienne. 9 heure, 10 heure, le temps n’avait plus d’importance. J’étais plongé dans mes pensées. Je me voyais combattre un Rathalos, esquivant de peu les flammes qui jaillissaient de sa gueule entre-ouverte. J’en profitais alors pour sortir une bombe flash de mon sac. La lançant de toutes mes forces, elle alla s’éclater devant les yeux du wyvern. Je pris alors quelques instants pour préparer une fosse piégée, qui s’enclencha peu après sous le poids du Rathalos. Je vis alors une femme s’approcher de moi. Qui était-elle ? Nessie ? Non. Je ne savais plus ce que je faisais là. Lorsqu’elle fut suffisamment près, je me rendis compte qu’il s’agissait d’un professeur de l’école de chasse. Elle me demanda de sortir le manuel et m’expliqua que le Rathalos était assez affaiblit pour le capturer. Quel rêve stupide …

Un bruit assourdissant me sortit brusquement de mon sommeil. Des cris, de nombreux cris provenaient de dehors. Que se passait-il ? Une gigantesque boule de feu passa devant ma fenêtre. Que pouvait bien provoquer une telle chose ? Un Rathalos ? Non, trop petit. Un Tigrex ? Mais ça ne crache pas de feu ! J’étais effrayé, bien que j’en ignore les raisons.
La porte de la maison s’ouvrit brusquement. J’entendis un homme entrer en hurlant de sortir et que les hommes devaient se rendent à la forge, puis il repartit en courant. Je me doutais que c’était un chasseur. Je pris aussitôt les vêtements posés sur une chaise. Je les enfilai puis je sortis de la maison. En me dirigeant vers la forge, je vis de nombreuses maisons en feu. Quelqu’un se retourna, pris un air effaré, puis repartit en direction de la forge. Je n’osais pas me retourner. Je savais que la cause de tout ce désordre se trouvait derrière moi. Etait-elle loin ? Je pris mon courage à deux mains, je stoppai ma course et me retournai. Ce n’était pas mon imagination, elle était bien là …


Chapitre 2 : Un plan ingénieux.


A seulement quelques centaines de mètres, perchée au dessus d’une maison en pierre déjà noircie par la chaleur, se trouvait une dragonne étincelante, à l’aspect d’une lionne couleur turquoise munie d’immenses crocs. Je me rappelais d’elle : c’était une des plus rares espèces connues, un dragon ancien dénommé « Lunastra », femelle du « Teostra » et impératrice du feu, c’est ainsi que les livres les décrivent. Elles sont aussi connues pour s’attaquer aux villages humains jusqu’à leur anéantissement. Je ne pouvais m’empêcher de me demander pour quelles raisons une telle créature s’était retrouvée ici, à s’en prendre à Auney. Les montagnes ne sont pas des lieux propices pour des dragons de feu …

Le rugissement de la Lunastra me sortit de mes pensés. Il me fallait à tout prix rejoindre la forge. Je me remis en chemin, courant plus vite que jamais. La cendre remplaçait peu à peu l’air et m’empêchait de respirer normalement. Une flamme passa à 3mètres au dessus de moi. Lorsque je perçu enfin mon but, je me retrouvai face à l’un des plus réputé de tous les chasseurs de notre village. Il tenait dans ses mains une fusarbalète noire, probablement faite à base de Gravios, dragon de pierres vivant dans les volcans.
Je me frayai un chemin pour entrer dans la forge. Je vis alors mon père distribuant des armes aux habitants. Certains recevaient des arcs, d’autres des dagues. Je savais que les chasseurs les plus expérimentés étaient partis depuis plus d’une semaine à la recherche d’un Tigrex apparu ressèment dans les environs du village. Je fis alors le rapprochement avec la Lunastra : Se pouvait-il que la Lunastra ait été éloignée de son territoire par ces chasseurs ?

Je venais de m’apercevoir que mon père me tendait un arc. Sans me poser de question, je le pris puis, après quelques instants, demandai à mon père ce que nous pouvions faire, nous, de simples habitants, face à un tel dragon. Il posa alors ses mains sur mes épaules et, après quelques secondes, me dit de suivre les directives des chasseurs de rang supérieur. L’arc qu’il m’avait donné était utilisé ordinairement par les chasseurs d’herbivores. Il était, me disais-je, inutile contre les écailles de la Lunastra. Je devais retrouver le chasseur que j’avais croisé peu de temps auparavant. Je ressortis de la forge, essayant de distinguer la fusarbalète noire, qui était plus volumineuse qu’un homme en armure. Je mis peu de temps à le repérer : Il était debout sur un tonneau et réclamait de sa voix puissante le silence. Une fois l’ordre rétablit, il nous demanda de bien l’écouter.

Il parla pendant 10 minutes, se retournant fréquemment vers la Lunastra, toujours perchée sur la demeure de pierre, tel une rêne sur son trône. Le chasseur nous expliqua son plan. Nous devions tous coopérer. Son idée était simplement de faire fuir la lionne ailée. Pour cela, il nous fallait la blesser suffisamment. Les nombreux archers seraient postés sur les toits des maisons, s’occupant de lancer dès que possible flèches et bombes flash. Les épéistes devaient s’occuper de déposer des tonneaux de poudre autour de la Lunastra en passant par les petites ruelles où ils seraient protégés de la chaleur ardente des flammes. Qu’en aux chasseurs, ils auraient pour but d’attirer la créature vers des pièges qu’ils devaient soigneusement placer. Le plan paraissait simple et la présence de plusieurs dizaines de chasseurs nous rassurait. Faisant partis des archers, je devais aller prendre quelques bombes flash dans la boutique située à côté de la forge.

Il devait être à présent 4 heure de la matinée, les flammes suffisaient à éclairer le village comme en plein jour. Les habitants non combattant s’étaient réfugiés sous l’ordre des chasseurs à la ferme qui se trouvait à l’extrémité sud du village. Nous étions en place, attendant le signal. La Lunastra, qui observait toujours le village, projetait régulièrement des flammes traversant le ciel telles des étoiles filantes. J’étais installé avec 5 archers sur le toit de la forge, protégé par quelques sacs de sables qui, nous le savions, ne résisteraient pas en cas d’attaque. Les épéistes parsemaient les rues de tonneaux de poudre plus ou moins gros et qui, au contact des flammes, devaient exploser et blesser la dragonne.

Une flèche enflammée traversa le ciel et alla se planter sur un arbre à proximité de la créature. Le signal était donné. La Lunastra prit son envol et atterrit sur une maison de pierre qui s’effondra sous son poids. C’était à nous de jouer. Je pris une flèche dans mon carquois, l’installai sur la corde et visai en direction de la bête. La distance n’était pas un problème, j’obtenais toujours d’excellant résultats au tir à l’arc. Chacun des archers postés sur les toits répétèrent ainsi les mêmes gestes.
Lorsqu’un second projectile de feu fut lancé, je vis une pluie de flèches s’abattre en direction de la Lunastra, bien que la majorité d’entre elles était tombée à côté de la cible. La bête poussa un long cri, signe de sa souffrance. Nous vîmes alors la dragonne s’élever dans les airs puis, tout en atterrissant quelques mètres plus loin, elle laissa s’échapper de son corps d’infimes particules de braises. Je ne me souvenais pas de cette attaque. L’un des chasseurs qui se trouvait sur un toit voisin nous prévînt que l’on ne risquait rien à cette distance mais il fallait à tout prix que les épéistes s’éloigne de la bête. Je vis les crocs de la Lunastra se refermer sur eux-mêmes puis, sans en connaître la raison, une immense explosion balaya la zone. Le souffle me fit perdre l’équilibre mais je fus retenu par l’un des archers qui se trouvait derrière moi. Je compris alors l’ingéniosité du plan : en plaçant de nombreux barils de poudre autour de la Lunastra avait fait que la déflagration engendrée par la dragonne, en les faisant exploser, s’était retournée contre elle.

Après plusieurs minutes, le temps nécessaire pour que le nuage de fumé se disperse, je remarquai, étonné, que la Lunastra n’était plus là. Ou était-elle ? Peut-être avait-elle fuit, affaiblit par ses blessures ? Après une telle explosion ce serait logique me disais-je. Le temps passait, nous ne savions que faire. L’explosion n’avait laissé que des ruines. Sur un rayon de 50mètres, seuls quelques murs avaient résisté au souffle. Je voyais les archers descendre dans les rues et commencer à se rassembler devant la forge. Peut-être que si quelqu’un était resté attentif nous aurions pu l’éviter. Un cri retentit. Le ciel s’obscurcit, une ombre fondit sur nous. Il était trop tard …






Chapitre 3 : Un nouveau départ.

J’eu à peine le temps de réagir. La Lunastra ne s’était pas enfuit mais simplement envolée. Avait-elle été touchée par l’explosion ? La créature avait engagé une longue descente vers la forge où étaient déjà rassemblés plus de la moitié des habitants. L’obscurité m’empêchait de percevoir la distance à laquelle elle se trouvait. J’étais effrayé. A mesure que l’ombre grandissait, dévoilant promptement les formes bleutées, les cris s’amplifiaient, provenant des villageois apeurés. Etait-ce la fin pour nous ? Une simple flamme suffirait à décimer tout espoir de victoire.
Nous commencions à percevoir les ailes turquoise. Mais aussi étrange que cela paraisse, elles semblaient parsemées de blessures. Chaque seconde était prolongée, comme si le temps ralentissait. On distinguait à présent les contours de la dragonne, éclairés par les flammes entourant son corps. Lorsqu’elle fut suffisamment près, je vis avec surprise que ses yeux étaient fermés, elle était inconsciente …

Le fracas de la créature résonna dans tout le village. La Lunastra n’avait pas résisté à la violence de l’explosion. Sa carcasse, à présent inanimée, s’étendait en travers de la rue ravagée. Les habitants s’entassaient autour du cadavre. La bête devait faire environ 20mètres de long. Je commençai à descendre du toit. Une fois dans la rue, je me frayai un chemin dans la foule. Lorsque je parvins à proximité de la Lunastra, je me senti comme insignifiant, dérisoire. Sa gueule, bien qu’entrouverte, était plus imposante que moi. Je restai figé là, à contempler la défunte. Je ne sais pas combien de temps il s’était passé mais la lumière du jour fit son apparition, dévoilant à mes yeux l’ampleur du désastre : bien que peu de personnes aient été tuées, une grande partie du village avait été ravagée. Les murs, seuls rescapés des flammes, semblaient vouloir s’écrouler. Dans la partie sud où se trouvait la ferme, les maisons étaient encore intactes. Je vis des personnes les rejoindre, soulagées de ne pas avoir perdu leurs biens. Je savais que la mienne n’avait rien subit. Elle se situait à l’opposé du lieu de l’explosion, non loin de la ferme. Il me fallait à présent rejoindre mon père qui devait être retourné à l’intérieur de la forge, rangeant les armes déposées par les habitants.

Les jours se succédaient parallèlement à la reconstruction du village. Tandis que les uns partaient chercher du bois, accompagnés par les chasseurs vigilants, les autres façonnaient de nouvelles maisons. Nous avions perdus 19 personnes lors de l’attaque. C’était peu mais cela avait suffit pour bouleverser le village. L’examen avait été annulé. A la place, le chef du village nous permit à tous de passer en classe supérieure. Il nous confia que nous avions vécu durant une nuit ce que vivaient les grands chasseurs et ainsi que nous devions nous même décider de continuer ou non. Pour ma part, le choix fut vite fait. Je devais dès à présent me préparer car, pour accéder à la classe supérieure, il me fallait non seulement réussir l’examen, mais aussi prouver notre valeur en partant, accompagnés de 3 autres camarades, une semaine dans les montagnes afin de ramener un maximum d’objets, que ce soit des minerais, des herbes rares ou encore des composants de créatures.

Pour l’heure, je devais me procurer une armure et une arme digne d’un vrai chasseur, et non un arc de chasse à peine capable de transpercer un dindon.

Un jour alors que j’aidais un voisin à transporter une lourde planche de bois, je vis mon père, accompagné d’une dizaine d’hommes, se diriger vers l’entrepôt où était gardée la dépouille de la Lunastra. Ils avaient tous de longs couteaux en main et trainaient derrière eux une imposante charrette. Je me doutais qu’ils allaient dépecer la créature et je ne voulais pas manquer ça. Je pris congé de mon voisin et parti les rejoindre. Lorsque mon père m’aperçu, il vint me voir et me demanda de l’aider à dépecer les crocs de la dragonne. Je pensai alors qu’il faisait cela afin de m’initier à cette tâche difficile et désagréable. J’étais loin de me douter de ce qu’il allait m’arriver…

Après avoir passé une heure à découper les crocs, il me demanda de le suivre jusqu’à la forge. Nous nous installâmes à côté d’un grand bac où se trouvaient de nombreux minerais de fer. Il me demanda alors de bien l’observer. Il prit quelques minerais, les mit dans une sorte de fourneau afin de les faire fondre puis étala la solution sur une grande plaque. Il prit un petit marteau, une pince volumineuse puis commença à façonner l’arme. L’opération prit plusieurs heures pendant lesquelles je l’observais, intrigué par sa façon de faire. La lame, qui commençait à ressembler à une vraie épée, refroidissait à mesure que le temps passait, devenant de plus en plus dure. Alors que je contemplais un arc posé sur le mur, mon père prit quelques crocs de la Lunastra, les compara puis en déposa quelques uns sur la lame, leurs pointes dépassant du côté tranchant de l’arme. Il déposa ensuite du fer en fusion sur les crocs afin de les souder à la lame. Il grava plusieurs motifs pour l’esthétique puis, après avoir fignolé le manche, me demanda de retourner à la maison.

Le lendemain, comme à mon habitude, je descendis dans la cuisine où m’attendait le repas. En arrivant dans la pièce, je vis, à ma grande surprise, qu’à la place de mon lait de kelbi, un adorable herbivore vivant dans les plaines, se trouvait un énorme sac. Mon père, qui ordinairement serait déjà parti, était assis là, me regardant avec un léger sourire. Je pris le sac, le déballai et, après un court moment pendant lequel j’essayai de distinguer le vrai du faux, je sursautai. Dans le sac se trouvait un magnifique katana d’1,5mètre à la couleur noire et orné de quatre crocs. Il s’agissait du katana forgé la veille. Je n’en revenais pas. Je venais d’obtenir ma première arme. Elle était magnifique et je ne savais comment remercier mon père pour ce cadeau …

Mon premier jour à l’école supérieure était arrivé, celui où l’on devait former une équipe de quatre personnes avant de partir en montagne. L’école se trouvait dans un village voisin nommé Adrigore et réunissait les jeunes chasseurs des trois villages situés à proximité. Je m’étais munis de mon « katana ciel noir », c’est ainsi que je l’avais nommé, et de la vieille armure en peau de Giaprey, de petits carnivores des montagnes, qui appartenait autrefois à mon père. J’avais dans mon sac tout le matériel nécessaire pour survivre une semaine en haute montagne : rations, matériel médical en cas de blessures, 2 bombes flash, des pioches, mais je m’étais aperçu en cour de chemin que je n’avais pas d’aiguisoir. Ce n’était pas très important me disais-je. Une fois arrivé, je remarquai que je ne connaissais personne. Aucun de ces visages ne m’était familier mais, alors que je me concentrais pour distinguer quelqu’un de mon ancienne école, j’entendis au loin quelqu’un crier mon nom …





Chapitre 4 : L’amitié a ses débuts


Je reconnaissais cette voix mais je ne me rappelais pas de la personne en question. En me retournant, je vis que c’était Dragonis, un ami de longue date habitant au village de Sunatra situé à l’Est du mien. Il était accompagné d’une jeune fille ayant probablement le même âge que nous, mince et plutôt belle, et d’un jeune chasseur. Dragonis s’avança près de moi et me présenta à ses compagnons. La fille s’appelait Savra. Elle habitait au village Kustom, l’un des villages les plus renommés, notamment grâce à son école de chasse. Le troisième chasseur, qui habitait dans le même village que Dragonis, s’appelait Maximus. Ils sortaient tous de l’école de chasse.

Une fois les présentations faites, nous partîmes rejoindre les quelques groupes déjà formés devant la porte de sortie du village. Pendant que nous attendions les dernières teams, nous regardâmes ensemble ce que nous possédions. Savra portait une armure faite de peau de Giadrome, les chefs de meute des Giapreys, et recouverte d’une fine couche de cristaux bleutés, probablement des cristaux glacés, plutôt nombreux dans les montagnes. Elle possédait de longues dagues faites à base de minerais de terre, pierre fréquemment située dans les zones rocheuses, et d’écailles de poissons nommés « Arrowana Bombe », ayant la particularité d’exploser au moindre choc. Dragonis était équipé d’une armure de couleur bleue, faite à base de minerais de machalite. Il tenait un petit bouclier en corne et une courte épée dentelée, qui s’apparentait à une griffe. Maximus, lui, possédait un arc fait en bois de dragon, particulièrement rare, donnant aux flèches une puissance supérieure à la normal. Son armure, faite en cuir d’herbivore, était bien moins lourde que les nôtres, ce qui lui permettait de se déplacer plus librement, chose essentiel pour un archer.

Il devait être 3 heure de l’après midi lorsque le directeur de l’école supérieure réclama le silence. Les teams étaient à présent toutes formées. Une fois l’assemblée de jeunes chasseurs silencieuse, le directeur nous expliqua une dernière fois les règles : Nous devions partir pour une semaine dans les montagnes et récupérer le maximum d’objets rares. Une fois l’épreuve finie, nous devions retourner au village et présenter les objets que nous avions collectés. Les vainqueurs allaient remporter une belle somme d’argent tendis que les perdant seraient éliminés, ne pouvant donc pas participer à la suite des épreuves.

15 heures et 35 minutes, le signal fut donné. J’étais excité. Pour la première fois de ma vie j’allais partir dans les monts enneigés. Je voyais sur le visage de mes compagnons qu’il en était de même pour eux.
Nous marchions depuis maintenant 1 heure et l’on ne voyait déjà plus le village. Les teams commençaient à se séparer, une partant vers le lac gelé, une autre vers les cavernes Bley, tirant leur nom du mont Bley situé près de mon village. Nous, nous allions en direction de la plus haute montagne de la région, celle que l’on apercevait de ma fenêtre. Nous comptions y trouver quelques rares cristaux.

Le soleil commençait à disparaître alors que nous prenions de l’altitude. Il nous fallait trouver un abri où passer la nuit. Peut-être une grotte ?
Le froid s’installait promptement. Mon armure m’en protégeait très bien, tout comme celle de Savra, mais Dragonis et Maximus étaient frigorifiés. Nous devions au plus vite nous mettre au chaud.
Il était à présent 17 heures, la faible intensité lumineuse dévoilait un ciel chargé de nuages. Il risquait de se mettre à neiger.
Alors que nous parlions du meilleur moyen de combattre un Giaprey, Dragonis aperçut au loin une petite ouverture dans la montagne. Le chemin pour y aller était très étroit mais nous n’avions pas le choix. Nous nous mîmes en fille Indienne et longeâmes la falaise. Il y avait sur le côté droit un impressionnant ravin, mesurant probablement plus de 200mètres. Il commençait à neige. Nous atteignîmes la grotte quelques minutes plus tard. Elle faisait moins de 5mètres de large et nous ne voyions pas l’extrémité. Pendant que nous sortions chacun une fine couverture, Dragonis alluma un feu grâce à un jus d’insecte extrêmement inflammable nommé « Hercudrome ». Après avoir mangé un peu de pain, je m’enfouis dans ma couverture, posai la tête contre mon sac et ne tardai pas à m’endormir.

Je fus réveillé par un long cri provenant du fond de la grotte. J’étais apparemment le seul à avoir été tiré de mon sommeil. Peut-être n’était-ce que mon imagination ….
Le lendemain, mon réveil fut encore plus brutal que le précédant : Dragonis, qui venait de se lever, s’était pris une gifle de Savra, croyant qu’il lui avait « effleuré » une partie sensible, alors que le responsable n’était autre que Maximus, qui s’était étiré un peu trop près d’elle. Dragonis avait reculé sous la violence de la baffe et, trébuchant sur son sac, m’était tombé dessus.
Après avoir mangé un petit déjeuner relativement léger, nous remîmes les couvertures dans nos sac, prîmes chacun une torche que nous allumâmes grâce aux quelques braises restantes et nous partîmes explorer la grotte dans l’espoir de trouver un gisement de minerais. Si seulement nous savions ce qui nous attendait …

Après une demi-heure de marche, nous arrivâmes à un croisement. Maximus marqua d’une croix blanche la direction par laquelle nous étions venus afin de ne pas nous perdre. Nous décidâmes d’aller vers la droite. Le chemin semblait monter. La température, qui était auparavant agréable, commençait à baisser et l’obscurité de la grotte était à présent totale.
Alors que je mangeais un morceau de pain à moitié sec, Dragonis aperçut une légère fente dans le mur. Savra se dirigea alors vers la fissure puis l’examina. La paroi avait du être creusée par un mince filet d’eau, ce qui avait fragilisé la roche et la rendait cassable. Elle prit alors sa pioche et commença à frapper la pierre. Nous en fîmes de même et, après quelques minutes, un petit cristal de couleur bleutée apparu. Je le dégageai de quelques coups de pioche et le montrai à mes camarades. C’était un magnifique cristal glacé. Savra nous demanda de bien faire attention aux alentours car il se pouvait qu'il y en est d'autres.
Nous nous arrêtâmes de creuser une heure plus tard, après avoir déniché 8 cristaux. Nous étions satisfaits mais complètement épuisés. Nous devions pourtant reprendre l’exploration de la grotte.

Alors que nous parlions des katanas, chacun donnant son avis sur les avantages et les inconvénients de cette arme, un courant d’air d’une rare violence nous projeta tous les 4 en arrière. Nous venions tout juste de nous relever lorsqu’un tremblement de terre nous fit perdre de nouveau l’équilibre. Que se passait-il ? Apparemment rien ne semblait vouloir nous faire tomber une troisième fois. Une petite ouverture au plafond laissait entrevoir la lumière. Nos torches avaient été éteintes par le souffle. Nous ne pouvions plus voir seulement que grâce à l’ouverture donnant sur l’extérieur. Un cri retentit, le même que celui que j’avais entendu durant la nuit, sauf que cette fois la source semblait bien plus près de nous. Savra prit dans son sac une bombe flash qu’elle lança devant nous. J’attendais sans faire le moindre mouvement, blottit contre la paroi de la caverne, attendant que le flash nous renseigne sur notre nouvel adversaire …



Chapitre 5 : Rude combat


Le flash illumina la grotte sur plusieurs dizaines de mètres. Je me frottai les yeux, à moitié éblouis. Lorsqu’enfin je pus voir normalement, je sursautai. Face à moi se trouvait un carnivore imposant. Il avait sur sa tête une grande crête bleue et possédait une longue mâchoire aux crocs acérés. Je reconnaissais l’animal : il s’agissait d’un Giadrome, une puissante créature, chef d’une meute de Giapreys, reconnaissable par sa taille et son intelligence. Il avait été désorienté par le flash. J’aperçu au dessus de lui un large trou donnant sur l’extérieur, probablement la cause du courant d’air … Je me retournai alors vers mes camarades mais, sans avoir eu le temps de demander ce que nous devions faire, je vis Savra dégainer ses dagues et courir vers le Giadrome. J’étais impressionné, elle n’était absolument pas effrayée. Je la regardais planter ses dagues sur le dos écaillé du carnivore qui poussa un cri strident. Les dagues avaient provoqué au contact de la créature une petite explosion due aux écailles d’Arrowana Bombe.
Une flèche passa à quelques centimètres de ma tête avant de se planter dans la pate arrière droite du carnivore. Je me retournai et vis Maximus faire un petit geste en guise de pardon. Je pris mon katana en main et commençai à avancer vers le Giadrome. Je vis Dragonis en faire de même. Une fois à proximité, je tentai un attaque mais la créature, qui avait reprit ses esprits, fit un incroyable bond et atterrit à côté de Maximus. Celui-ci, qui avait son arc bandé, lança par erreur une flèche en direction de Savra, qui due se mettre à genou pour esquiver. Bien que ce ne fût pas le bon moment, Savra cria sur Maximus qui nous suppliait de venir l’aider. Je couru en sa direction et coupai d’un coup de katana mal assuré le bout de la longue queue du Giadrome. Celui-ci se retourna et tenta de me mordre le bras tenant la lame. Je fus protégé par le bouclier de Dragonis, arrivé peu de temps après moi. Savra profita du moment pour donner plusieurs coups de dagues dans les pates du Giadrome qui le firent tomber au sol. C’était le bon moment pour lui donner un coup de ma longue lame. Une flèche se planta dans le bassin du carnivore. Dragonis fit une profonde entaille dans la créature que je m’empressai d’agrandir de la pointe de mon katana. Le Giadrome se releva couvert de sang mais ne s’avoua pas vaincu. Il nous projeta en arrière d’un habile coup de queue puis prit la fuite dans la même direction d’où il était venu.

Nous rangeâmes nos armes puis poursuivîmes le carnivore. Nous courûmes pendant près d’une demi-heure, suivant les traces de sang à la lueur des torches que nous venions de rallumer. Plus nous avancions et plus la grotte s’éclaircissait. Nous aperçûmes la fin de la caverne, donnant probablement sur un versant de la montagne. La température chutait. Cette fois, Dragonis et Maximus avaient bu un épais breuvage ayant pour particularité de faire monter la température de notre corps. Nous arrivâmes à la sortie, sans voir le Giadrome. Nous étions à présent sur une vaste étendue de neige et de glace où nous continuâmes inlassablement de pister le Giadrome.

Enfin nous l’aperçûmes au loin, mais il n’était plus seul. Tout autour de lui se trouvaient une dizaine de Giapreys, bien plus petit que lui, et poussant de puissant cris aigus. La meute fondit sur nous. Je pris alors, tout comme Maximus et Dragonis, une bombe flash et la lança sur les carnivores pendant que Savra préparait un piège à choc destiné au Giadrome.
Ce piège, en s’activant au contact d’une créature suffisamment lourde pour déclencher le système, envoie de puissante décharges électrique paralysant la bête durant quelques instants.
Les multiples flashs stoppèrent les Giapreys et nous en profitâmes pour charger sur eux. Il était dit dans les livres qu’un coup d’épée bien aiguisée suffisait à les tuer. Une fois à porter de l’un d’eux, je donnai avec une grande agilité un coup de katana dans la nuque de l’un des Giapreys. Sa tête, tranchée nette, tomba sur la neige qui s’imprégna d’une couleur rouge vive. Je regardai autour de moi et vis Dragonis retirer sa lame du corps d’un Giaprey. Non loin derrière, Savra venait de taillader un carnivore, qui sous l’effet de la douleur, s’écroula sur le sol. J’avançais vers ma prochaine victime. J’avais pris, à la vue de nos adversaires mutilés, une confiance absolue en moi. Peut-être est-ce ce qui m’a trompé ? Je ne le vis que trop tard. Un Giaprey s’était jeté sur moi, près à mordre violemment. Je fermai les yeux, attendant la morsure. L’attente était longue, trop longue. Que se passait-il ? Je rouvris les yeux quelques instants plus tard et vis le cadavre de mon agresseur, une flèche dans la tête. Je remerciai d’un geste rapide Maximus puis repris la chasse.

Nous ne mîmes que 10 minutes à terrasser l’ensemble des Giapreys. Mon armure m’avait protégé à plusieurs reprises des coups de griffes. Les écailles de Giapreys recouvrant mon corps étaient vraiment solides me disais-je.
Il ne restait à présent plus que le Giadrome, déjà grandement blaissé. Nous nous mîmes derrière le piège qui était dissimulé sous la neige. Lorsque le carnivore s’élança vers nous, nous restâmes là, à attendre que la créature se fasse avoir. Mais seulement elle ne comptait pas se laisser prendre si facilement : le Giadrome, nous voyant tous réunis, fit un bond par dessus le piège, atterri près de Savra et la mordit violement au bras. Elle hurla de douleur et tomba à genou, le bras en sang. Son armure n’avait rien pu faire contre la puissante mâchoire du Giadrome. Nous restâmes bouche bée. Je fus le premier à réagir. M’élançant en direction du carnivore, j’enfonçai mon katana dans une entaille déjà profonde. Il me repoussa de sa queue puis bondit pour s’échapper de nouveau. Seulement, le katana qui était resté planté dans son corps l’avait suffisamment alourdi pour qu’il retombe sur le piège à choc. Son corps fut aussitôt parcouru d’un flux d’électricité, ce qui l’empêcha de bouger. C’était le moment d’en finir. Je repris mon katana et, accompagné de Dragonis, lui tranchai le cou. Après un dernier soupir, le Giadrome tomba au sol. Il était vaincu.

Nous courûmes voir Savra. Elle nous affirmait qu’elle allait bien mais sa blessure continuait à saigner. Il fallait retourner au village pour lui administrer des soins. En attendant, je pris dans mon sac du désinfectant et l’appliquai sur la plaie. Elle me sourie puis se relava. Il fallait maintenant dépecer tous les cadavres.
Nous commençâmes par les Giapreys. Pendant près d’une heure nous détachâmes quelques griffes et crocs ainsi que des écailles, toujours utiles pour confectionner des armures, puis nous nous rassemblâmes autour du Giadrome que nous commençâmes à dépecer. J’étais en train de détacher quelques écailles situées sur l’abdomen du carnivore lorsque je me retrouvai au sol, éblouis par une forte lumière …
Revenir en haut Aller en bas
Toby

Toby


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 24/10/2010

Les joyaux perdus  Empty
MessageSujet: Chapitres 6-10   Les joyaux perdus  Icon_minitimeDim 3 Avr - 19:27

Chapitre 6 : Objet précieux pour retour périlleux.


Savra vint aussitôt examiner la source lumineuse. Alors que je me redressais, je vis Maximus et Dragonis se rapprocher à leur tour. La lumière semblait provenir de l’intérieur du Giadrome. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Je ne me rappelais pas d’avoir lu quelque chose parlant d’un composant lumineux. Seule Savra semblait comprendre ce qui se passait. Mais, sans que l’on sache la raison, elle s’évanouie. Maximus suggéra de regarder la plaie d’un peu plus près mais, après plusieurs vérifications, nous conclûmes qu’elle n’avait rien de dangereux. Nous posâmes Savra sur l’une de nos couvertures puis attendîmes son réveil. Elle ne tarda pas à revenir à elle. Sans nous accorder la moindre attention, elle se précipita sur le Giadrome, plongea sa main dans le cadavre, cachant ainsi la lueur étincelante. Lorsqu’elle la ressortit, couverte de sang, elle tenait un Joyau resplendissant faisant moins de 5cm d’envergure mais dégageant une impressionnante quantité d’énergie. Savra nous expliqua que le Joyau de Giadrome était incroyablement rare, bien plus rare que tout les minerais existants. Nous étions tous abasourdis. Comment nous, de jeunes chasseurs inexpérimentés, avions pu trouver un tel objet ? Je demandai à Savra comment un si beau joyau pouvait se trouver dans le corps de ce Giadrome mais elle ne su me répondre. Elle prit la pierre précieuse et la mit dans son sac. Nous devions à présent repartir mais nous ne mîmes pas longtemps avant de le comprendre : Nous étions perdus …

Partout aux alentours, une plaine blanche et désertique s’étendait à perte de vue. Dragonis commençait à s’énerver, nous tournions en rond depuis maintenant plus d’une heure. Aucun de nous ne connaissait le coin. Nous devions essayer de retrouver la caverne. La nuit s’installait et, bien que nous possédions encore plusieurs breuvages chauds, le froid commençait à nous pénétrer. Alors que je regardais le soleil disparaître derrière une montagne, Maximus eut un éclair de géni : Il venait de se souvenir qu’il avait emmené une carte des Monts Enneigés. Plongeant sa main dans son sac, il en ressortit un ouvrage qui fit naître en moi un profond soulagement. Mais le répit fut de courte durée : La carte qu’il avait emmené était intitulée « les 10 façons de cuire une pintade ». Il l’avait apparemment confondu avec un livre de cuisine.

Il devait être à présent 18heure. Le froid commençait à avoir raison de nous. Bien que la lumière du Joyau nous éclairait, nous ne voyions pas où nous nous dirigions. J’entendis au loin un murmure, prolongé d’un vacarme assourdissant. La lueur du Joyau s’éteignit. Que se passait-il ? Je cherchai apeuré mes compagnons, j’hurlai leurs noms mais personne ne me répondait. Une ombre se déplaçait dans un silence inquiétant. Je vis une boule de neige fondre sur moi. A mesure qu’elle approchait, sa taille augmentait. Avant qu’elle ne m’atteigne, je fermai les yeux et me jetai au sol. Je ne savais pas ce qu’était devenue la boule blanche mais lorsque j’heurtai le sol, j’entendis une voix m’appeler. Ma vue se brouilla. Je s’ombrai dans le néant. Cependant la voix continuait de m’appeler. Je me décidai enfin à répondre à son appel et ouvris les yeux. Je fus surpris à la vue de Savra penchée sur moi. Je compris alors que je m’étais évanoui et que tous ce qui suivit n’étaient qu’un mauvais rêve. Elle m’aida à me relever avant de me dire que nous étions tous hors de danger. Nous nous trouvions dans une grotte pas plus grande que la précédant. Le joyau suffisait à éclairer le chemin sur plus de 10mètres. Dragonis et Maximus étaient assis près de moi, apparemment dans le même état. Se pouvait-il que Savra nous ai amené tous les 3 à l’abri alors que nous étions inconscient ? Elle sortie une couverture du sac, l’installa au sol et, après s’être débarrassée d’une partie un peu encombrante de son armure, s’enfouie dans la fine couverture. Elle nous souhaita la bonne nuit puis s’endormit. Nous fîmes de même et sombrâmes l’un après l’autre dans un sommeil bien mérité.

Il devait être 8heure. La lumière semblait éclairer l’extrémité de la caverne. Nous ne devions pas être bien loin de la sortie. Maximus et Dragonis étaient déjà réveillés. En attendant que Savra ne se lève, nous partîmes observer les alentours. La caverne dans laquelle nous nous trouvions n’était qu’une petite galerie de 50mètres de long et ne possédait aucun gisement de minerai. Je sorti à l’extérieur quelques instants. Le ciel était couvert et des flocons de neige commençaient à chuter. Une fois de retour auprès de mes compagnons, je constatai que Savra ne bougeait toujours pas. Cela faisait une heure que nous l’attendions et nous décidâmes de la réveiller par la force. Nous la secouâmes mais elle ne répondait pas. Nous la retirâmes doucement de sa couverture et, lorsque nous arrivâmes à la hauteur de son bras, nous fûmes pris par une vision d’horreur : Malgré le désinfectant, la blessure s’était aggravée et avait engendré une infection du sang, ce qui avait considérablement affaiblie Savra. Nous devions au plus vite la ramener au village.

Nous marchâmes durant des heures, se relayant pour porter Savra et, bien qu’elle soit mince, son armure la rendait difficile à soulever. Nous descendions à pas lents les pentes de la montagne, sous les rafales de neige qui ne cessaient de s’amplifier. Dragonis avait administré à Savra une herbe médicinale ralentissant la contagion du sang, mais cela ne lui permettrait pas de se rétablir. Arrivés près d’une cavité creusée dans la roche enneigée, nous fîmes une halte afin de reprendre notre souffle. Me servant du soleil pour me repérer dans le temps, la couverture nuageuse rendait l’heure impossible à déterminer. Seul l’estomac de Dragonis nous indiquait qu’il était proche de midi. Je sortis de mon sac le dernier morceau de pain puis, après l’avoir dévoré, je pris le joyau de Giadrome du sac de Savra. La beauté de la pierre cristalline s’était accaparée de moi, mais c’était une erreur de l’avoir sorti. Son éclat visible de loin attira quelques Giapreys qui se mirent à nous observer. Pendant plus de 10 minutes ils nous tournèrent autour, attendant probablement que nous relâchions notre attention pour nous attaquer. Ce n’était vraiment pas le moment d’entamer un combat, au risque de se retrouver avec une autre personne de blessée. Nous déposâmes une partie de nos provisions sur la neige puis lançâmes les dernières bombes flash que nous possédions. Profitant de la confusion des Giapreys, nous nous éclipsâmes avant de reprendre le chemin d’Adrigore.

La neige avait cessé de tomber. Le soleil était réapparu derrière le voile nuageux, nous aidant ainsi à nous repérer. Nous voyons au loin le lac gelé qui nous indiquait que nous nous approchions de notre but. La nuit n’allait pas tarder à s’installer. Nous devions arriver au village avant que les gardes ne ferment la porte. Ce fut mon tour de porter Savra, je m’y étais habitué…
Le village était en vue. Ses hautes murailles et sa porte de pierre le rendait visible de loin. Arrivé à proximité de l’entrée, je fus surpris par une vision terrifiante…



Chapitre 7 : Herbivores vs Carnivores


Face à moi se trouvait un Kelbi couvert de sang. Il était étendu au sol, inerte. C’était une triste scène. Un chasseur s’approcha de la dépouille, l’installa sur son dos et l’emmena dans le village. Nous suivîmes ses traces et déjà l’odeur pestilentielle de l’animal mort nous soulevait le cœur. Je me suis toujours demandé comment l’on pouvait tuer des Kelbis. Ne pesant que 30kg, ils ne suffisaient pas à nourrir un village alors autant les laisser en vie …

Nous arrivâmes à la porte du village. Des habitants commençaient à s’approcher d’un pas vif, se questionnant sur notre présence. Nous emmenâmes Savra dans un centre de soin situé non loin de la porte. C’était un petit bâtiment de bois dans lequel le personnel soignait les blessures grâce aux plantes médicinales. L’une des responsables vint nous voir et, après avoir examiné Savra, nous informa qu’elle serait d’aplomb dés le lendemain. Elle lui administra un produit de couleur verte à l’odeur repoussante et, bien que Savra soit en sommeil profond, une grimace s’échappa de son visage au contact du fluide d’aspect douteux, certainement du au gout. Je ressorti du bâtiment accompagné de Maximus et Dragonis. Nous devions à présent aller voir le directeur de l’école supérieure pour lui exposer notre cas. Je ne savais pas si l’on allait être disqualifiés ou non. Nous possédions tout de même un objet extrêmement rare et nous avions tué un Giadrome …

Nous fûmes accueilli par un chasseur de rang supérieur qui nous conduisit jusqu’au bureau du directeur. Celui-ci nous installa sur de confortables sièges avant de nous demander les raisons de notre venue. Nous lui expliquâmes que nous avions du rentrer pour soigner notre partenaire blessée au combat. Nous devions normalement rester 5 jours de plus dans la nature, avions-nous le droit de passer par Adrigore ?. Le directeur nous demanda si Savra serait rétablie rapidement puis nous informa que nous pouvions repartir en montagne afin de terminer la semaine. Cette nouvelle me soulagea, l’épreuve allait continuer.

Après avoir quitté le directeur, Dragonis et Maximus me laissèrent pour rejoindre leurs parents qui étaient restés quelques jours sur place. Il faisait nuit et je n’avais nul endroit où dormir. Je me suis dit que le centre médical devait être ouvert et je décidai d’y aller passer ma nuit. Une fois à l’intérieur, je vis Savra, toujours endormie, étendue sur un lit. Une femme plutôt âgée vint me voir et me dit que les visites étaient interdites après 19h. Je lui expliquai que je ne savais pas où dormir et elle accepta que je m’installe ici …

Le lendemain, je fus réveillé par Savra. Elle paraissait en pleine forme et sa blessure au bras n’était plus qu’une simple cicatrice. Le breuvage vert était drôlement efficace me suis-je dit. Après avoir remercié le personnel, nous sortîmes du bâtiment et marchâmes jusqu’à la porte du village. Nous nous étions donné rendez-vous ici à 10h. 5 minutes plus tard, nous vîmes Maximus et Dragonis arriver. Ils demandèrent l’un après l’autre à Savra comment elle allait puis, après la confirmation de son état de santé, nous repartîmes ensemble vers les montagnes, près pour un nouveau départ …

Après une heure de marche, nous décidâmes de changer de direction et d’aller vers le lac gelé. Nous fîmes une halte près d’un ruisseau afin de nous rassasier. Nous remplîmes nos gourdes dans le mince filet d’eau qui s’écoulait vers l’Ouest. Nous aperçûmes une team se diriger vers les hautes montagnes qui étaient recouvertes d’un épais voile nuageux. Pendant que Dragonis dévorait ce qui lui restait d’un petit morceau de pain, j’observai les alentours : nous étions dans une immense clairière, recouverte par endroits de neige. Je remarquai qu’il n’y avait ni arbre, ni animal. On ne voyait que de l’herbe à perte de vue. Au loin on apercevait les monts enneigés.
Une plainte provenant des abords du ruisseau retentit. Je couru vers la source du bruit et vis Maximus étalé parterre, suffocant à moitié. Devant lui se tenait Savra, apparemment énervée. Dragonis, de son côté, semblait se retenir de rire. Il vint me voir et me dit que Maximus avait avalé par erreur une des perles de Savra qui était tombée dans son verre d’eau et s’était pris, suite à ce malentendu, une gifle. Celle-ci survenue juste après l’incident avait failli faire s’étouffer Maximus. Cette vision chaotique d’une amitié tumultueuse engendra en moi un long éclat de rire. Je compris qu’il valait mieux ne pas trop énerver Savra …

Nous reprîmes le chemin en direction du lac. Il devait être 15h lorsqu’un long tremblement stoppa notre course. Il provenait d’un troupeau d’herbivores géants nommés « Popo ». Ils possédaient d’immenses défenses et leurs poils trainaient sur le sol, laissant derrière eux de longues traces. Quelque chose semblait les affoler. Nous nous approchâmes silencieusement pour nous renseigner sur les raisons du trouble. Alors que je regardai un Popo en train d’exécuter une sorte de dance pittoresque, je fus surpris par une flèche passant à moins d’un mètre de moi. Je me retournai et vis un Giaprey tomber au sol, transpercé au cœur par la flèche. Je compris alors d’où venait l’affolement des Popo. Une meute de Giapreys leurs tournaient autour, attendant que les adultes relâchent leur attention pour attaquer les plus jeunes. Je me rapprochai de mes compagnons. Nous avions décidé de venir en aide aux herbivores. Il y avait apparemment 13 Giapreys mais aucun chef de meute. Nous devions être prudents : les Popos étaient extrêmement lourds et il ne fallait pas se faire écraser. Je pris en main mon katana et couru en direction d’un Giaprey isolé. Il fit un bond dans ma direction et retomba contre sa volonté devant un Popo qui, d’un long mouvement de la tête, l’embrocha violemment. Ce n’était pas beau à voir : le corps du Giaprey s’était fait écrasé à deux reprises et ne ressemblait plus à grand chose. Le bouclier de Dragonis me cacha le spectacle. J’entendis un cri perçant provenant de l’autre côté du rond de métal. Ce dernier s’abaissa et laissa apparaître les crocs d’un carnivore. Je m’empressai d’abaisser ma longue lame et creusai une profonde entaille dans la gueule du Giaprey qui s’effondra sous le choc. Je remerciai Dragonis et couru en direction d’un autre Giaprey que j’avais aperçu non loin de Maximus. Celui-ci ne semblait pas l’avoir vu. Le carnivore se jeta sur lui mais avant qu’il n’atteigne sa proie, je fondis sur lui et embrochai son corps. Le Giaprey poussa un long soupir qui surprit Maximus. Celui-ci se retourna et laissa échapper un léger cri. Il ne mit pas longtemps pour s’apercevoir que la bête était morte et il m’adressa un remerciement avant de repartir chasser.

Les explosions produites par les dagues de Savra avaient fait fuir les géants. Il ne nous restait plus qu’à dépecer les Giapreys. Je détestais le faire, les cadavres ne mettaient que peu de temps avant de s’imprégner d’une odeur pestilentielle. Après avoir arrachés les crocs et les griffes, nous repartîmes en direction du lac gelé. Nous arrivâmes sur les rives de l’étang vers 4h 30, alors que la lueur du soleil commençait à diminuer. D’imposants nuages étaient descendus sur les flans des montagnes. Le lac était immense, la glace qui le recouvrait avait prit une couleur rose avec le crépuscule. Savra nous fit remarquer qu’il n’y avait ici aucun abri naturel. Nous n’avions pas la place suffisante pour emmener une tente. Il nous fallait vite trouver un endroit où s’abriter. Mais une chose inattendue arriva : un chasseur apparemment de haut rang courrait vers nous d’un air affolé …

Chapitre 8 : Appétit féroce


Lorsqu’il fut suffisamment près, nous comprîmes qu’il était effrayé. Savra s’avança vers lui pour en connaitre les raisons mais le chasseur ne fit nullement attention à elle et, après l’avoir violement bousculé, il s’éloigna en toute hâte. Savra se releva hâtivement et commença à le poursuivre d’un air frustré. Après une poursuite acharnée et quelques complications, nous réussîmes à le stopper, sauvant ainsi la vie du chasseur. Je me demandais ce qui pouvait l’avoir effrayer à ce point. J’espérai seulement que ce ne soit pas l’œuvre d’une puissante créature trainant dans les parages …
Nous décidâmes tout de même d’installer le campement aux abords du lac. Nous n’avions pas de quoi construire un abri mais la température ne semblait pas descendre très bas. Il se faisait tard et le ventre de Dragonis nous rappelait que nous n’avions pas mangé depuis un bon moment. Pendant que Savra allumait un feu à l’aide de ses lames, nous sortîmes de nos sacs quelques pintades fraichement achetées à Adrigore. Je remarquai que Maximus semblait penser à un souvenir douloureux, voyant ses yeux s’humidifier, mais avant d’avoir eu le temps de lui demander ce qui n’allait pas, il sorti de son sac le livre intitulé « les 10 façons de cuire une pintade » et commença à lire une recette d’aspect succulente. J’espérai au fond de moi qu’il n’ait pas mit tout ce temps pour penser à sortir ce bouquin …

Après un petit cours de cuisine donnée par Savra, nous prîmes les pintades et les déposâmes sur le feu. Dragonis parti chercher quelques herbes poussant près du lac afin de relever le goût des minis poulets. Il se dégageait de la marmite une odeur succulente qui me rappelait les repas de ma mère… Les rugissements d’une créature nous firent détourner de notre attention. Nous n’étions apparemment pas les seuls à convoiter les pintades. La bête, dont les cris s’intensifiaient, semblait tourner autour de nous, se rapprochant lentement et, bien que l’estomac de Dragonis émette des sons plus terrifiants que ceux de la créature, nous nous mîmes en garde et abandonnâmes les pintades qui furent jetées au loin. Savra avait pris soin de déposer sur les viandes quelques gouttes d’un poison mortel, dans l’espoir de piéger la créature. C’était, me semblait-il, une excellente idée. Maximus éteignit le feu à l’aide de l’eau puisée dans le lac puis nous nous réunîmes à côté du campement, seuls face au néant …

La créature avait stoppé sa course et, bien que la lune illuminait la zone, il nous était impossible de localiser la bête. Un rugissement retentit, suivit par un bruit semblable à celui d’une avalanche. La bête avançait vers nous. Je sentais, à mesure qu’elle se rapprochait, les pulsations de mon cœur s’intensifier. Bientôt elle serait suffisamment près pour pouvoir la distinguer. Nous pouvions déjà détailler les ombres : C’était, semblait-il, un dragon imposant courant sur 4 pattes. J’avait déjà vu ce genre de dragon quelque part mais il m’était impossible de me souvenir du nom. Soudainement, Maximus, l’air illuminé, laissa échapper le mot « Tigrex ». Je me rappelais maintenant de ce wyvern, le roi des montagnes et, au vu des légers cris, c’en était de même pour mes camarades. Nous ne devions surtout pas rester là, la créature ne ferait qu’une bouchée de nous. Elle devait être à seulement une centaine de mètres. Savra était inquiète, nous n’avions plus de piège ni de bombe flash qui, dans ces circonstances, auraient été bien utiles. Elle nous proposa d’une voix faible et monotone de courir se refugier au plus vite et nous partîmes en direction des montagnes. Malheureusement les monts étaient trop loin et le Tigrex trop rapide. Nous n’avions que peu de chances de lui échapper. Distrais par un rugissement, je me retournai et vis que le dragon n’était qu’à quelques mètres derrière, près à me rattraper. Mon armure me rendait trop lourd pour tenter la moindre esquive. Je fus, durant quelques instants, étonné par le sol sur lequel je marchais : la terre semblait avoir été retournée et constituait une large surface de forme rectangulaire. Le dragon allait m’attaquer d’un moment à l’autre. Il ne me restait plus qu’une seule solution : je sautai au sol dans l’espoir d’échapper au Tigrex toujours à ma poursuite. Par chance, j’heurtai dans ma chute le seul morceau de rock présent dans la clairière et très vite ma vision s’obstrua …

Je fus réveillé par Dragonis. Il n’avait aucune blessure et, me semblait-il, moi non plus. Il m’expliqua que le dragon était tombé dans une fosse creusée par des chasseurs quelques temps auparavant. Les pieux posés au fond du piège avaient tués la créature qui était toujours présente dans le fossé, reposant pour l’éternité dans sa nouvelle demeure.
Maximus et Savra étaient déjà partis dépecer le Tigrex, ne se souciant guère de mon bien-être …

Lorsque j’atteignis le bord du fossé, je fus surpris par la taille imposante du dragon, qui me fit repenser à la Lunastra. Le Tigrex s’étendait sur près de 20mètres et possédait tout du long de son corps des écailles de ton jaune et bordées de noir. Ses ailes déployées étaient trouées de toutes parts. Je sautai sur le crâne de la bête. Ses yeux clos étaient de la même taille que mon point qui serrait fermement une dague, près à découper la moindre chose intéressante. Mais, alors que j’essayai tant bien que mal d’ouvrir la gueule du dragon afin de lui emprunter quelques crocs, je vis son œil s’ouvrir …


Chapitre 9 : Un défit de haut niveau
Partie 1 :

La surprise me fit tomber de son crâne. J’atterri à proximité d’un pieux dont la partie supérieure était plantée dans l’aile droite du Tigrex. Savra et Dragonis ne semblaient rien avoir remarqué mais Maximus se plaignait me semblait-il d’avoir vu une patte remuer, ceci dans l’indifférence totale de ses deux compagnons. Je me demandais comment se pouvait-il que l’œil du dragon jaune se soit ouvert. La bête était-elle encore vivante ? Si c’était cela, pourquoi ne réagissait-il pas au contact de nos couteaux ? La philosophie n’était pas mon fort et je décidai de me remettre à la tache. Après avoir questionné mes camarades, je fis l’inventaire de ce que nous avions déjà obtenu sur le Tigrex : environ 9 écailles pesant chacune près d’un kilogramme, une dizaines de griffes et quelques crocs obtenus avec difficulté ...
Alors que j’observais Savra escalader avec grâce et légèreté le dos de la bête, Dragonis, qui essayait désespérément d’ouvrir la mâchoire volumineuse du dragon, exclama soudainement toute sa virilité dans un puissant cri. Nous nous retournâmes vers lui et vîmes que la mâchoire du dragon venait de s’ouvrir. Il nous affirma qu’il n’avait rien fait et, avant que l’on eu le temps de répliquer, un brusque tremblement projeta Maximus et Savra au sol. Ils se relevèrent et courûmes me rejoindre. Dragonis, lui, s’était fermement accroché à la bête qui était bel et bien vivante.

Le Tigrex ne mit que peu de temps avant de parvenir à se libérer des pieux et, après plusieurs tentatives, il parvint à s’élever dans les airs. Ses ailes trouées le rendait instable, ce qui l’empêchait de voler très haut. J’aperçu aux pieds de Savra une fiole et me baissai pour la ramasser. Il s’agissait du poison déposé sur les pintades. Il était écrit que l’ingurgitation de la solution paralysait le système nerveux, rendant totalement insensible à la douleur. Je fis alors le rapprochement avec le dragon et me demandai s’il n’avait pas mangé l’un des petits poulets […] Maximus nous proposa de suivre le Tigrex en attendant que ses blessures aient raison de lui. J’acquiesçai d’un signe de la tête mais Savra, qui observait toujours le dragon, semblait ne pas avoir écouté. Après s’être tournée vers nous, elle nous fit remarquer que Dragonis avait pris son envol. Il se trouvait en effet sur le dos de la bête, chevauchant avec désarroi sa monture ailée.

Après être sortis du fossé, nous courûmes en direction du Tigrex qui, malgré ses ailes percées, avançait à une allure étonnante. Je me rappelais bien de ce dont mes livres disaient sur ce dragon : c’est l’un des plus rapides qui soit. La nuit empêchait de distinguer avec précision la bête qui, minute après minute, s’éloignait de nous, emmenant au loin son captif. Dragonis risquait à tout moment de chuter et il nous fallait à tout prix le rattraper !

J’étais en train de penser à la mort quand Savra s’arrêta brusquement. Elle se baissa, ramassa un objet au sol puis nous le montra. Il s’agissait d’un morceau de pintade couvert de marques. Savra sortie de son sac un croc appartenant au Tigrex et le compara aux empreintes du petit poulet. Ils étaient identiques …

Nous connaissions à présent la raison pour laquelle le Tigrex avait réussi à s’échapper : le poison l’empêchait de ressentir les douleurs dus aux blessures. Savra nous expliqua que l’effet de la solution était lent et constituait 3 étapes :
- Insensibilité de la peau, ce qui engendre l’indifférence face aux douleurs.
- Trouble de la vue, rendant incapable de se déplacer
- Arrêt des organes respiratoires, mort par suffocation.
Je lui demandai comment s’était-elle procurée un tel poison mais, avant quelle n’eut le temps de me répondre, un flash puissant illumina le ciel …

Partie 2 :
Le flash me troubla l’espace d’un instant et, lorsque je revins à moi, la nuit s’était réinstallée. Je me demandais d’où pouvait provenir cette soudaine lumière mais rien ne me permettait de le savoir. Savra et Maximus avaient disparu, probablement étaient-ils toujours à la poursuite du Tigrex […] Je décidai de repartir à mon tour mais, avant que je n’eu le temps d’esquisser le moindre mouvement, j’entendis au loin quelqu’un crier mon nom. Je remarquai que 4 jeunes chasseurs se tenaient face à moi. L’un d’eux me paraissait familier. Je m’approchai de plus près et reconnu Deamont, l’un de mes anciens camarades de classe …
Après m’avoir présenté à Kurt et son frère Mick, deux habitants du village de Kustom, le même que celui de Savra, et Val, l’un des camarades de Dragonis, ils m’expliquèrent qu’ils avaient entendu le vacarme produit par le Tigrex et qu’ils étaient accourus nous prêter mains fortes. Je leur expliquai à mon tour que le dragon était gravement empoisonné mais que l’un de nos compagnons était resté, cela par pur hasard, sur le dos de l’animal lors du décollage. Val, connaissant apparemment bien Dragonis et bien que je ne l’ais mentionné à aucun moment, su instinctivement qu’il s’agissait du fameux voltigeur et murmura son nom dans l’obscurité.

Immédiatement après le lancé d’une seconde bombe flash, nous courûmes en direction du Tigrex qui semblait avoir atterri non loin de là. Une fois arrivés à proximité de l’imposante silhouette, nous vîmes Dragonis s’approcher de nous d’un pas trébuchant. Je me rassurai en le voyant sain et sauf et me demandai où se trouvaient Savra et Maximus. Alors que nous avions décidé d’attendre que le poison paralyse totalement les sens du Tigrex, Val, qui possédait un long arc en corne, probablement fait avec les défenses d’un terrible Popo, enduisit la pointe d’une flèche de chlorifane, une substance faite à base d’herbe surnommée « herbe de sommeil », ayant des propriétés soporifiques, et de jus d’insecte. Il la pointa vers le Tigrex et, après avoir tendu la corde, tira en direction de sa tête. La flèche atteignit son but mais le dragon, insensible aux douleurs, ne réagit pas. Après un court instant, la silhouette de la bête s’affaissa, il venait de s’endormir. Nous comprîmes alors que nous pouvions le blesser au corps à corps sans qu’il ne s’en aperçoive, à la seule condition de ne pas faire de bruit. Nous avançâmes alors à pas lent, sortant silencieusement nos armes de leurs fourreaux. Une fois à porté de bras, nous commençâmes à taillader les dures écailles du Tigrex. Cette façon relativement barbare d’attaquer ses adversaires semblait beaucoup plaire à Mick qui, du tranchant de son long katana fabriqué avec des minéraux de machalite et recouvert de fines dents de Giapreys, s’amusait à découper une à une les écailles jaunes …

J’étais en train de m’attaquer à la patte arrière gauche du Tigrex lorsque celui-ci, après un bref tremblement, tourna sa tête en ma direction. Je n’osais plus bouger, de peur d’être attaqué. Son regard semblait me transpercer, comme s’il ne me voyait pas. Le temps s’allongeait de seconde en seconde. Personne aux alentours n’avait remarqué que le Tigrex était réveillé. Celui-ci continuait à regarder dans ma direction mais il fit une chose à laquelle je ne m’attendais pas : il ferma ses yeux et reposa sa tête contre le sol avant de s’endormir à nouveau. Je compris alors que la deuxième étape du poison était enclenchée, rendant le dragon totalement aveugle. Suite à cela, je me décalai silencieusement et continuai, de la pointe de mon katana, à affaiblir le dragon qui, bien qu’il ne pouvait plus nous voir ni nous repérer par le contact, avait son ouïe en parfait état, pouvant ainsi nous tuer d’un simple coup de patte.

Tendis que l’aube commençait à éclairer le lac, j’aperçus enfin Savra et Maximus approcher. Malheureusement, nous avions oublié d’avertir ce dernier que le Tigrex était sensible au bruit et, d’un air enthousiaste, Maximus exclama sa joie de nous avoir retrouvé …


Chapitre 10 : Récompense savoureuse

Le Tigrex se réveilla aussitôt et commença à rugir férocement, apparemment mécontent d’avoir été dérangé. Nous n’eûmes le temps de nous éloigner. Le dragon remua hâtivement sa longue queue et nous expulsa à plusieurs mètres aux alentours. Par chance, je retombai sur Dragonis qui semblait ne pas avoir apprécié la chute. Nous allions à présent entrer dans le véritable combat, celui opposant huit jeunes chasseurs à un Tigrex totalement aveugle. Etait-ce équitable ?

Maximus et Val, les 2 archers, s’éloignèrent de la bête pour ne courir aucun risque. Je m’associai à Mick, lui aussi possesseur d’un katana, afin d’attaquer la queue du Tigrex. Pour la plupart des dragons, les queues sont particulièrement sensibles car leurs écailles, très fines, peuvent être coupées sans trop de difficulté par les armes possédant de bons tranchants, comme une grande partie des épées ou des dagues. Mais les dragons peuvent se servir de leur queue avec adresse et vivacité ce qui en fait une arme de corps à corps redoutable. Savra, de son côté, s’avança vers Kurt, qui tenait dans ses mains 2 dagues de couleur rouge vive formées de lames de fer dans lesquelles circulait probablement un fluide hautement inflammable, mais celui-ci prit une allure très étrange. Je savais bien qu’il venait du même village que Savra mais je n’étais pas rentré dans les détails. Mick m’indiqua discrètement que Kurt avait, depuis maintenant plusieurs années, un petit faible pour Savra. Il est vrai qu’elle était belle mais je me demandais si ce n’était pas dangereux de l’aimer [...] Dragonis s’associa à Deamont qui possédait une épée courte faite en minerais machalite et recouverte de piques de couleurs sombres. Il s’agissait d’épines d’une plante, sorte de cactus des montagnes, ayant pour particularité d’être magnétiques. Ainsi, au moindre contact avec une créature, un courant électrique circulait entre les épines et provoquait de violentes décharges.

Nous étions près à nous battre. Le terrain était éclairé par la faible lueur d’un soleil hivernal. Nous pouvions laisser tomber tous nos ustensiles de combat agissant sur la douleur ou les troubles de la vue tels que les flashs et les pièges. Maximus et Val décochèrent simultanément une flèche dans le cou du dragon. Celui-ci, qui n’avait pas ressenti l’impact, continuait à nous chercher désespérément, écoutant les moindres bruits et lacérant l’air de coups de queue. Nous nous approchâmes prudemment et, tout en restant à bonne portée de la queue, nous nous séparâmes vers nos cibles respectives. Je m’élançai vers la fine pointe jaune de la queue et, d’un geste rapide, la tranchai nette. Le sang gicla sur l’herbe encore humide et y répandit sa couleur rouge. Le Tigrex tourna sur lui même et nous envoya au sol. Le coup m’étourdit quelques instants pendant lesquelles je restai couché là, essayant de me relever. Savra fut la plus rapide et elle me tendit la main. Tout en me redressant, je remarquai que la sienne était bien plus petite que la mienne, mais, pour l’heure, cela m’importait peu [...] Tandis que les autres retournaient au corps à corps, je m’éloignai afin de mieux observer le dragon : les trous volumineux creusés par les pieux de la fosse me donnaient pitié pour l’animal. Ses ailes étaient faites de peau tendue entre les pattes avant et de longs os situés à leurs extrémités. La queue qui, en temps normal, était longue et pointue, avait été à nouveau coupée peu de temps avant par Mick et ne représentait à présent plus aucun danger.
Pendant que j’observais Savra découper la peau de l’une des ailes du Tigrex, ce dernier s’effondra sur lui même. Il resta au sol, sans pouvoir bouger, affaibli par tous le sang perdu. Il replia ce qui lui restait de ses ailes, referma la mâchoire, déposa sa tête au sol et, après un dernier long soupir, s’endormi pour toujours …

Nous en avions enfin fini avec la bête, soulagés et heureux d’avoir vaincu l’un des ennemis les plus dangereux de ces montagnes. Je me suis demandé si les autres chasseurs savaient que l’ont devaient cette victoire principalement grâce au poison de Savra et à ces succulentes pintades sacrifiées pour le bien de tous. Chacun commença à prendre ce qu’ils pouvaient sur la carcasse du Tigrex pendant que je me contentais de les observer. J’avais déjà pris ce qu’il me fallait lorsque le dragon était dans la fosse et mon sac, que j’avais déposé non loin de là, était entièrement rempli.

Après le dépeçage, nous nous installâmes sur le bord du lac et bûmes, après avoir fait fondre de la glace du lac, un peu d’eau douce. Cela faisait plus de dix heures que nous n’avions ni bu ni mangé et, bien que nous ne possédions que du pain, cela nous fit le plus grand bien. Val, après avoir détourné de l’œil en voyant l’état de sa baguette, nous proposa de manger du Tigrex, tout en nous montrant l’imposante carcasse qui se situait à une petite centaine de mètres. L’idée nous paraissait excellente et, sans prendre le temps de finir notre pain, nous nous ruâmes sur l’animal. Nous découpâmes, non sans mal, un énorme cube de viande que nous transportâmes posé sur les 2 katanas. Dragonis et Maximus partirent à la recherche de bois résistant pendant que Savra allumait le feu grâce à quelques brindilles déposées par le vent dans la plaine. Ils revinrent quelques minutes plus tard, tenant sur leurs épaules des pieux pris dans la fosse. Nous installâmes la viande, plantée sur les pieux, au dessus du feu puis attendîmes qu’elle cuise. Une heure plus tard, nous commençâmes à déguster la chaire savoureuse et délicate du Tigrex et, bien que le morceau de viande ait été volumineux, il fut entièrement dévoré.

Malgré le fait que le soleil ne soit pas encore couché, nous décidâmes de nous reposer, épuisés par une journée mouvementée. Je m’installai sur l’herbe fraiche, enfoui dans ma fine couverture. Le sommeil ne tarda pas à venir et déjà je me voyais combattant le Tigrex afin de sauver une princesse déchue …
Revenir en haut Aller en bas
 
Les joyaux perdus
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [réaction] Les joyaux perdus
» Joyaux enflammés

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Monster Hunter Freedom 2 / Monster Hunter Freedom Unite :: Bonus :: Vos histoires-
Sauter vers: